Salut Jean, ça va bien ? C’est un plaisir de t’avoir parmi nous. Généralement, j’ai le plaisir souvent d’échanger avec Alexis, ton associé chez Kima, et c’est un plaisir de te rencontrer. Permet-moi de te présenter rapidement pour ceux qui ne te connaissent pas, et ensuite on rentre dans le vif du sujet.
Jean, avec une expérience d’une petite dizaine d’années en tant qu’investisseur et managing partner, investit environ 150 000 euros par an. Il est également partenaire chez New Wave, qui intervient à des stades de maturité plutôt serrés, peut-être en série B ou plus. Il suit des dossiers qui l’excitent et sur lesquels il a envie de mettre un peu plus de billes. C’est un plaisir de te voir.
Aujourd’hui, j’ai envie de parler avec toi de plusieurs sujets : la crise des talents, la crise des startups, le changement de comportement des investisseurs et ton parcours. Sans plus attendre, moi j’entends le terme de crise trois fois par jour. Est-ce qu’il y a une crise aujourd’hui ? Est-ce que c’est une crise des startups, de dévalorisation de l’élite ou des talents ? Je ne sais pas comment on définit le mot crise. Ce qui est sûr, c’est qu’on n’est plus à la même époque, elle change, elle tourne. Généralement, les périodes de crise durent entre 2 et 3 ans, et les périodes de forêt durent un peu plus longtemps. Donc là, on est dans cette période où c’est un peu plus dur, mais ça a énormément d’avantages aussi.
Les gens crient à la crise, mais en fait, la crise, c’est quoi ? C’est un retour aux fondamentaux, donc des entreprises qui ont de meilleurs rendements par rapport au capital qu’elles lèvent. Les dernières années ont été marquées par beaucoup d’argent qui circulait, il y avait moins de problématiques de Short Thesis (source: [1]). C’est le retour aux fondamentaux. Et j’adore ça.
Maintenant, rentrons dans le vif du sujet. Est-ce que tu observes un changement de comportement chez les investisseurs ? Les investisseurs devaient, ces derniers temps, réagir très rapidement pour pouvoir un peu plus tard apprendre à connaître les fondateurs, faire des due diligences, etc. C’est important dans notre métier. Le deuxième comportement, c’est qu’on était en chasse de nouveaux deals, mais maintenant on est de nouveau dans une phase où les investisseurs s’occupent davantage de leur portefeuille. Et ça, c’est génial, puisque ça leur permet d’apprendre sur les futures entreprises et de faire leur travail de suivi. Ça a ces deux vertus (source: [1]).
Globalement, les investisseurs ont plus de temps, se concentrent plus sur leur portefeuille et continuent à investir. Par conséquent, il y a un écart-type qui se crée. Par définition, cela prend plus de temps, il y a moins de célérité, moins d’investissements. Ma question est donc la suivante : est-ce qu’il y a un écart qui se crée entre les très bons entrepreneurs, les bons et les moins bons ? Est-ce plus dur de lever des fonds aujourd’hui ? Oui, plutôt. Les entrepreneurs qui font les choses correctement finiront par lever de l’argent, alors que ces dernières années, n’importe quel entrepreneur avec un bon CV et quelques mots clés levait des fonds. Aujourd’hui, il y a moins de prime à la qualité d’exécution. Il y avait une prime au FOMO, une prime aux bullshit. Mais maintenant, la prime est pour ceux qui bossent, qui font bien les choses. Beaucoup de startups qui étaient en difficulté ces dernières années sont maintenant dans des positions extraordinaires. Les gens courent après elles, car ce sont des entreprises saines qui réalisent du chiffre d’affaires et ont des marges correctes. Il y a un temps pour tout. Indirectement, cela signifie également que les leaders qui n’existaient pas auparavant sont maintenant présents (source: [1]).
Il y a quatre vidéos associées à cette transcription :
– [L’écosystème VC à l’aune de la crise économique](https://www.youtube.com/watch?v=VIDEO_ID)
– [La gestion des talents dans un contexte perturbé](https://www.youtube.com/watch?v=VIDEO_ID)
– [Retour sur le parcours de Jean](https://www.youtube.com/watch?v=VIDEO_ID)
**Keywords/Tags**: [vid_tags]
*Source: [1]*
1/ L’écosystème VC à l’aune de la crise économique
Observes-tu un changement de comportement chez les VCs depuis quelques mois?
Quels sont les nouveaux termes qui apparaissent / ré-apparaissent dans les négociations?
Est-il vrai qu’il existe encore énormément de « dry powder »? Existe t-il un écart type plus prononcé entre les startups cherchant à lever des fonds?
Quels sont les nouveaux standards de dilution selon toi?
Les Vcs étrangers se sont-ils véritablement écartés du marché français?
Observes-tu un mouvement de fond(s) vers les sujets impact/climat? Penses-tu que le deal flow soit mature sur le sujet?
Un nouveau cycle s’ouvre. Si on regarde derrière nous, est-ce qu’il y a des choses que tu ferais différemment? Es-tu choqué par certaines choses avec un peu de recul? Si l’on regarde devant nous, à quoi tu t’attends-tu sur ce nouveau cycle?
2/ La gestion des talents dans un contexte perturbé
Dans un contexte de réduction des effectifs/préservation du runway, quels sont les leviers pour attirer des talents?
Même question pour garder les talents.
Quel est ton avis sur les BSPCE? Comment rester attractif dans un marche survalorisé avec cet outil?
Que penses-tu du partage de la valeur au sens large?
Qu’est ce qui a fortement évolué en terme de gestion du cash, de stratégie d entreprise, de recrutements ?
Est ce que tu vois des entrepreneurs qui ont changé leur « logiciel » très vite? d autres qui ont plus de mal à s’adapter au nouveau contexte?
3/ Retour sur le parcours de Jean
Qu’est ce qu’un bon VC? Qu’est ce qu’un mauvais VC?
Un bon VC est-il nécessairement un bon « board member » / un support dans le suivi?
Quelles sont les différentes stratégies pour réussir à lever des fonds? (FOMO, intermédiaire, réseau, etc.)
Peux-tu nous citer 3 Vcs que tu recommandes / avec qui tu aimes travailler?
Quelle est l’importance de l’image d’un VC? Les entrepreneurs se passent-ils le mot sur les différentes personnalités?Qui t’inspire le plus? Le moins?
GIPHY App Key not set. Please check settings